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Interview: Hanafi Meliani


Hanafi Meliani est auteur, distributeur de musique et président de l'association l'Orchestre philharmonique de l’Aurès à Batna. Il a été distingué comme l'un des meilleurs et des plus brillants musiciens algériens.Lors de notre rencontre, il nous a expliqué les objectifs de l’association et ses actions ainsi que les obstacles qui ont entravé la reconnaissance de l’Orchestre Philharmonique régional au niveau national.


Quel est le profil de l’association ?
L’absence d’institut de musique classique dans notre pays nous a donné la volonté et la motivation de créer l’association de l’Orchestre philharmonique. Elle a été créée officiellement en 1999, ses objectifs, entre autres, sensibiliser, former et accompagner les musiciens, valoriser leur travail et œuvrer pour la réanimation du patrimoine régional et national afin d’améliorer et d’élever le niveau artistique pour une meilleure transmission culturelle et pour que le public et les jeunes générations puissent apprécier et savourer notre patrimoine musical et culturel. J’ai fait un voyage de découverte de jeunes talents dans les centres culturels à travers dix wilaya du pays afin d’y installer des stages dans le but que la formation finale se fasse à Batna avec l’Orchestre philharmonique afin de poursuivre l’intégralité de l'enseignement musical. Dès lors, ce travail nous permet de découvrir les talents émergents et leur donner l’occasion d’intégrer l’orchestre.



Avez-vous atteint vos objectifs? 
Je vous ai expliqué auparavant que l’orchestre « normal » comprend soixante musiciens et nous sommes que trente par manque de moyens. Nous avons eu une subvention annuelle de 150 OOO DA pour couvrir le minimum des frais de l’orchestre. Malgré, les multiples obstacles qui perturbent notre travail dont nous ne connaissons ni la cause, ni le sens. Nous sommes très fiers de nos activités. Quelques membres que nous avons formés sont actuellement des musiciens au sein de l’orchestre national. Pourquoi on ne reconnaît pas notre groupe comme orchestre philharmonique national alors qu’on reconnaît par ailleurs l’orchestre régional andalou. Récemment, nous n’avons pas été invités au festival international de la musique symphonique qui s’est déroulé du 09 au 14 décembre 2010, alors que, nous avons déposé notre candidature trois mois auparavant. Nous avons fait une  timide participation à deux reprises aux semaines culturelles de Média et Blida. Le seul prétexte fourni, c’est que financièrement, ils ne peuvent prendre en charge tout l'orchestre. Un prétexte inacceptable, tout le monde sait que les moyens matériels fournis sont largement suffisants, ce ne sont que des échappatoires, des arguments fragiles et sans fondements destinés afin de nous exclure et déstabiliser. Comme ils nous ont refusé d’ailleurs, tous nos projets.


Quel est l’avenir de votre association?
Nos objectifs, entre autre, j’espère que l'Orchestre Philharmonique Aurésien
 aura le label de l'orchestre national sous l’égide du Ministère de la Culture
comme il a été rédigé dans notre programmation. Les subventions accordées à
l’association demeurent insuffisantes pour assurer l’activité formative musicale
ainsi que notre projet. Notre mission et notre volonté c'est d'aller au bout de
nos ambitions, encourager et valoriser les jeunes talents et poursuivre notre
 engagement. Pourquoi tant de réticence et le non soutien à notre association?
Quel est l’intérêt?
Par ailleurs, dans une émission télévisée bien connue, nous avons vu des
musiciens tunisiens alors que nous en avons chez  nous en Algérie du même
niveau et même mieux. C’est pourquoi l’orchestre a été créé en Algérie et pour
les algériens.


Pouvez-vous nous décrire un peu plus le Musicien Meliani Hanafi
Si Meliani Hanafi est né à Aïn M’lila, j’ai étudié à l'Institut National de Musique de Boudouaou de 1971-1977
1977-1979, a poursuivi ses études à l'Institut National de Musique à Alger
 1976-1979,  est devenu membre au sein de l’orchestre national algérienne radio et de télévision
1979-1985, il a obtenu une bourse de la "Korsakov Rimsky"  à Saint Pétersbourg en ex- URSS
1985 - a été le premier professeur de l’instrument  Alto à l'Institut National de Musique à Alger et à obtenu le département d'El Alto à l’Institut communal à Alger à la demande du maître Abdul Wahab
1987-1994, il a été sélectionné avec quelques collègues qui ont étudié en URSS (Union soviétique) pour l'ouverture de l'Institut régional à Batna où il était chargé de l'enseignement de l’Alto, du violon et de la théorie, était également chargé des études et la formation de l’orchestre de chambre au sein de l’institut.
En France au palais Impérial avec le quatuor Sindbad
A participé au Plaisir de Musique, festival international
12 tournées dans différents établissement et salles en région de Haute-Savoie
Son travail artistique et pédagogique ainsi que son souhait de créer des ateliers de musique pour les enfants et les adolescents a saisi l’attention de la société EDF
Ses créations:
Comédie musicale pour le théâtre de Batna, de Constantine de Annaba et le comité des concerts à Alger
Comédie musicale pour les enfants: La Marche Algérienne

Interview par: Djamal Guettala

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